Pornic

Histoire

Le site de Pornic est occupé depuis des millénaires. Sa situation en bord de mer et sa proximité avec les salines de la baie de Bourgneuf, autrefois actives, ont attisé les convoitises. Avant d’être la station balnéaire que l’on connaît, Pornic fut ainsi un grand port du royaume…

5 000 avant J-C

Les falaises de Sainte-Marie sur Mer et du Clion sur Mer ont été occupé depuis des millénaires comme le prouvent les nombreux monuments mégalithiques qui y sont érigés – dolmen de la Joselière et du Prédaire, tumulus des Mousseaux…

Premier millénaire : des temps perturbés

Les premiers siècles sont marqués par de nombreuses invasions. Situé à proximité de la baie du sel et de l’estuaire de la Loire, facilement accessible par la mer, le Pays de Retz attire les convoitises des Romains, Sarrasins, Vikings. Ces derniers, notamment, le pillent et l’occupent en partie du VIIIe siècle jusqu’au milieu du Xè siècle.

Après trois siècles de lutte entre Francs et Bretons, les Pays de Retz, de Nantes et de Rennes sont intégrés en 851 au royaume breton, en vertu du traité d’Angers, acte de naissance de la Bretagne historique. En 938, le duc Alain Barbetorte pourchasse les Vikings jusqu’à Pornic et libère le Pays de Retz. Il fait édifier un château – à l’emplacement de celui que l’on connaît – pour défendre la marche sud du duché et la “baye” de Bretagne, actuelle baie de Bourgneuf et Marais Breton.

Du XIè au XVè siècle : de la baronnie de Rais au duché de Bretagne

Au milieu du XIè siècle, Pornic est intégré aux Rais de Machecoul. Le nom même de Pornic apparaît pour la première fois en 1083, il serait tiré de Porsniti qui signifie port. Au début de la guerre de Cent Ans, les Anglais contrôlent la baie de Bourgneuf. Le Pays de Retz est érigé en baronnie de Rais laquelle échoit en 1422 au tristement célèbre Gilles de Rais.

Du XVIè au XVIIIè siècle : un port en plein essor

Le port de Pornic prend son essor à partir du XVIè siècle. Du cabotage à la pêche côtière, il s’affirme aussi pour la course à partir de 1668 et pour la pêche à la morue jusqu’au milieu. Cette activité profite aux chantiers navals qui se développent fortement. Parallèlement, le chemin des douaniers est aménagé le long du littoral pour surveiller le trafic maritime et éviter la contrebande.

1789-1793 : l’intermède révolutionnaire

La révolution est accueillie favorablement en Pays de Retz. Le territoire est intégré en 1790 au département de la Loire-Inférieure issu du découpage de la province de Bretagne en cinq départements. C’est ici aussi que commencera véritablement l’insurrection contre-révolutionnaire en 1793. Le Pays de Retz fera partie de la Vendée militaire.

XIXè siècle : débuts du tourisme et du thermalisme

Pornic devient un lieu de villégiature très prisé et fréquenté par des personnalités des lettres et des arts dont Gustave Flaubert, Auguste Renoir, Émile Littré, Jules Michelet… De magnifiques villas balnéaires sont édifiées entre Pornic et Sainte-Marie, et dans le quartier de Gourmalon où l’on vient aussi prendre les eaux à la source de Malmy.

L’ouverture de la ligne de chemin de fer Nantes-Pornic en 1875 facilite l’arrivée des touristes. Le vieux port voit débarquer de nombreux navires marchands, en particulier les fameuses goélettes danoises. Quant aux chantiers navals Fortineau, ils sont à leur apogée après 1875.

XXè siècle : naissance d’une grande station balnéaire

La construction du casino du Môle en 1908 consolide la réputation de la station de plus en plus fréquentée. Dans l’entre-deux-guerres, notamment, les artistes sont toujours nombreux – Paul Léautaud, Marc Elder, Max Ernst, Julien Gracq… – à venir goûter aux charmes et à la douceur de Pornic.

Le 17 juin 1940, le naufrage du Lancastria est un dramatique prélude aux sombres années à venir. Bombardé par la Luftwaffe, le paquebot britannique coule au large de Saint-Nazaire avec 9 000 soldats à son bord. Plus de 3 000 périssent et certains sont inhumés au cimetière militaire de la commune. Dès le 26 juin 1940, Pornic est occupée par l’armée allemande et ne sera libérée que le 1er mai 1945, trois jours après la capitulation de l’Allemagne.

Au milieu des années 50, Pornic vit pleinement le développement du tourisme et obtient le titre de station balnéaire classée. En 1971, la mise en service du port de plaisance de la Noëveillard assoit encore un peu plus cette vocation.

En 1972, les habitants des communes de Sainte-Marie sur Mer et du Clion sur Mer approuvent par référendum le projet de fusion avec Pornic. Un long cheminement commence : la fusion simple entre Pornic et Le Clion sur Mer est prononcée en 1987, mais elle n’interviendra qu’en 2007 entre Sainte-Marie sur Mer et Pornic.

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